Les stars, les miennes en tous les cas ;o) mes danseuses...
Componotus maculatus: j'ai beaucoup de mal à les photographier, il faut ituliser un éclairage mobile, faire des accrobaties et en plus, comble de la malchance, elles ne prennent pas la pose hein, comme qui dirait qu'elles bougent et comme moi aussi, les résultats sont franchement... cela illustre et donne une idée ! Pour ce qui est de leur nombre, je fais une estimation (en même temps, on ne va pas chipoter pour quelques centaines en plus ou en moins) de 6 000 âmes. La température n'a une influence que sur le développement du couvain, 20°C leur conviennent bien. Hormis l'été où cela monte vite, elles doivent être à 22°C de moyenne.
J'adore la troisième photo, certes elle est en contre-jour (c'est beaucoup voulu) et surtout pas très nette, mais je voue une passion dévorante à leurs gastres on ne peut plus élastiques et à leur capacité à se gaver jusqu'à la chitine (jusqu'à l'os, cela ne va pas le faire) de miellat ou tout simplement d'eau. Elles ont leurs abreuvoirs et elles se débrouillent toutes seules comme des grandes. Elles raffolent des araignées (on dirait d'ailleurs que cette dernière a une tête de mort dessinée sur le gastre, BEURK) et j'en ai d'ailleurs repéré une autre derrière le meuble de mon aquariOum, faut juste que je la chope... niveau insectes, elles ne sont vraiment pas difficiles; tout y passe du dure vers de farine, à l'asticot se tortillant, au sauteur grillon qui est neutralisé en 10 secondes chrono.
Sur cette série de photos, ce sont plus leurs petites manies de mémères ! Les deux pots de gelée nutritive désormais vides qui se trouvent à l'entrée du nid servent de poste avancé; j'ai tout une cohorte d'ouvrières qui y logent en masse. Du coup, je n'ose plus les enlever et leur laisse bien volontiers, si cela leur fait plaisir ! Une autre manie consiste à former des rangs le long des parois du nid, c'est-il pas qu'il y a de la discipline chez ces filles là ? Et encore, lors de la prise de vue la rangée manque un peu de rigueur, je les ai connu beaucoup plus militairement alignées. La dernière photo est une vue à l'intérieur du nid: c'est principalement là que se situent les gros majors. Leur principale vocation est de stocker la nourriture dans leurs énormes gastres, comme des relais entre les ouvrières qui fourragent et celles qui s'occupent des larves. Ils ne font pas grand chose d'autre, hormis des trophallaxies.
Pour ce qui est des castres, puisque nous y sommes, le polymorphisme est important mais je reste encore dubitatif sur une caste de media (à chacun de se faire sa propre opinion). Pour moi, niveau ouvrières bien entendu, il y a deux castes bien distinctes:
- les minor, même s'il serait plus approprié de parler d'ouvrières classiques, elles forment le gros des troupes, on n'est pas dans le cas des Messor qui eux ont vraiment de minuscules ouvrières
- les major, les forts en tronche
Pour ce qui est des ouvrières intermédiaires (des media ?), ce n'est vraiment pas très clair et il y a de nombreuses variantes. Si je conçois très bien qu'elles fassent dilébéremment, des ouvrières "classiques" ou de grandes ouvrières (les major), je n'en dirais pas autant des media, à l'allure des variantes (la tête est plus ou moins grande, plus ou moins colorée et le gastre également), cela s'apprente plus à des "ratés" qu'à une caste à proprement parlé, surtout que ce type d'ouvrières est très minoritaire; à un moment donné, le développement (nourrissage) qui méne au major a été interrompu. J'avais calculé en son temps une proportion de 5% de major, les "media" ne doivent guère dépasser 1%, ce qui est déjà pas mal au regard du nombre (j'en conviens).
That's all folks !