J'ai presque honte (un moment de honte est si vite passé) mais je vais faire un copier/coller quasiment de mon post sur myrmécofourmis !! Ne dit-on pas que la répétition est pédagogique lol !
En bas: les œufs et les petites larves. Ces dernières sont exclusivement nourries par trophallaxies.
Au centre: je ne vais pas vous prendre pour des ganais de 6 semaines d'âge, les grosses larves sur lesquelles les ouvrières déposent des vers de farine faisandés; à charge pour les dites larves de se nourrir seules par des mouvements foreurs de leurs voraces bouches.
A votre droite: la lampe de bureau qui chauffe tout son monde, ainsi que le garde-manger. Notez l'alignement des proies.
Au fond: invisible à votre vue, se cachent la gyne avec sa cour rapproché. C'est aussi à cet endroit (là où elles ont laissé le sable du nid - ailleurs, il a été évacué) que les larves sont conduites pour le tissage de leurs cocons.
Je mets volontairement les cocons à part car ils sont perpétuellement (tous les jours en fait) déplacés en fonction de la température. Sur la photo, c'est la position journée; ils sont mis en formation arque de cercle donc tous à la même distance de l'ampoule, donc tous à la même température. Dès que la lampe s'éteint, les ouvrières les déplacent complétement à droite, prêts à prendre les premiers rayonnements chaleureux de la lampe pour le lendemain. Preuve en est, qu'elles savent intégrer un certains nombres de paramètres (d'où vient la chaleur) et adapter leur méthode d'élevage du couvain et surtout le reproduire (n'est-ce pas la base de tout apprentissage ?).
Un petit couplet sur le nourrissage: je leur donne 2 gros vers de farine par jour, cela peut paraitre beaucoup et peu à la fois mais cela me semble nécessaire. Non pas qu'elles ne disposent pas de réserves (le garde-manger comporte 12 vers de farine morts qui sèchent sous l'effet de la chaleur de la lampe - je présume que cela évite la putréfaction sans certitude) mais si je veux que les petites larves soient bien nourries, il faut des proies fraiches, plus facilement "ingurgitables" par les ouvrières et plus faciles à redistribuer par trophallaxie. Peut-être (je ne fais que des hypothèses, n'en faites pas une règle) que c'est l'élément important que j'ai loupé auparavant et qui permet aux larves de tisser un cocon plus tard et évite les nymphoses nues et le cannibalisme.
Chaleur: on lit souvent comme conseil concernant cette espèce qu'il faut chauffer l'ADF. Cela ne sert à rien ! C'est le nid qu'il faut chauffer. C'est la présence de larves qui génère le fourragement, pas la chaleur; mon ADF est à température ambiante (soit dans les 20°C) et cela ne leur pose aucune difficulté.