Lasius niger: la classique
fourmi noire des jardins, surement la plus répandue et
la plus commune, même si nombre de fourmis identifiées comme des Lasius niger n'en sont surement pas, Lasius comprenant
un grand nombre d'espèces très difficiles à différencier entre elles ! Ce n'est pas la plus aimée des
jardiniers: en effet elles
élèvent de grandes colonies de pucerons pour leur miellat sucré dont elles raffolent, des éleveuses de bétails bien avant que l'homme ne s'y mette. Une histoire un peu compliquée en ce qui me concerne puisque j'avais acquis
à l'origine 2 colonies, une en provenance d'
Angleterre et une d'
Allemagne courant
janvier 2008 avec quelques ouvrières chacune. Sauf qu'assez rapidement une des colonies (l'anglaise) perdit sa gyne, cette espèce est
monogyne. J'avais procédé à
la fusion des deux, histoire de sauver avant tout le couvain et les ouvrières, le résultat obtenu fut mitigé; les ouvrières apparentées à la gyne restante éliminèrent petit à petit leurs colocatrices. Bref, d'une
vingtaine d'ouvrières à l'époque je suis passé un an et demi plus tard à
1 500 bestioles et 500 grosses larves. Bien entendu, je leur fais faire une
diapause afin de respecter leur
rythme biologique. Si l'espèce ne possède
pas de castes à strictement dire; toutes les ouvrières sont identiques, il y en a cependant des plus grosses que d'autres, sans que je sache pourquoi. Pour un peu que l'on r
especte une bonne humidité dans le nid, elle ne présente aucune difficulté à mon goût, on la conseille souvent aux débutants.
Le nid | Sa majesté la reine | Couvain | Couvain |
| | | |
Messor barbarus: j'ai commencé avec
une gyne seule dans son tube à essai le
2 janvier 2008. J'ai longtemps hésité pour leur faire faire une
pause hivernale car l'espèce est surtout méditerranéenne mais vue qu'à l'arrivée de l'automne elles ne possédaient plus aucun couvain, elles ont fait un petit séjour sur mon balcon jusqu'à temps que les gros froids arrivent. Aujourd'hui la colonie possèdent environ
250 ouvrières, ce qui n'est pas énorme. J'ai eu
des difficultés au début de mon élevage: mon
nid était trop humide (erreur de débutant) et j'ai eu des
décès d'ouvrières et peu de couvain. Aujourd'hui mon nid est presque sec avec un abreuvoir dans l'ADF, ce qui leur va beaucoup mieux. Messor est
un genre un peu particulier, cette fourmi est avant tout
granivore (même si elle peut s'accomoder de quelques insectes, elle peut très bien s'en passer sans souci) et les
espèces végétariennes ne sont pas légion, les fourmis étant avant tout omnivores. Les ouvrières décortiquent les graines, imbibent de salive et mâchent son contenu
fabriquant ainsi une sorte de pain qu'elles consomment ensuite.
Le nourrissage des larves aussi est particulier. Alors que la plupart des fourmis font des trophallaxies (vidant leur jabot social dans l'estomacs des larves) ou déposent des morceaux d'insectes sur les mandibules voraces de ces dernières,
Messor allaite en quelque sorte. Messor possède à l'arrière du cerveau des glandes post-pharingiennes ou
glandes nourricières (ce sont ces mêmes glandes qui, chez
les abeilles, fabriquent la gelée royale) qui sécrète un élément nutritif. Autre particularité, ce genre a
des castes: minor, media et major ou plus prosaïquement dit, des ouvrières de toutes les tailles allant de la petite ouvrière à la très grande dont la morphologie est assez proche de celle de la gyne. Les major, bien qu'ils peuvent accomplir
un rôle défensif (la petite taille est un avantage plus important en cas de conflit entre deux colonies) servent avant tout à
casser les coses dures des graines avec leurs fortes mandibules et sont aussi de
super nourrices. Sans compter que leur grande taille leur permet de transporter facilement les larves de sexués.
Grey 09/07/2009 22:26
etii 09/07/2009 22:51
Grey 09/07/2009 19:34
etii 09/07/2009 20:01
Grey 09/07/2009 11:08
etii 09/07/2009 13:15